Patrimoine

Chapelle Saint Cyprien

Cette chapelle a été probablement édifiée au ve ou vie siècle, ce qui en fait le premier édifice catholique d’Anse. Déduction renforcée par l’implantation de cet ancien lieu de culte à l’intérieur des remparts antiques, ce qui correspond parfaitement à l’orientation traditionnelle des églises chrétiennes primitives. L’histoire de la chapelle reste cependant assez obscure et les historiens d’Anse n’en parlent guère que d’après des légendes et des traditions orales. Ce vestige médiéval sert ensuite aux mines de Chessy qui y stockent du bois avant d’abriter, pendant de nombreuses années, l’activité d’un garagiste appelé le père Joseph par tous ceux qui le connaissaient, elle sert ensuite d’atelier. En juin 1997, le Conseil municipal décide d’acheter le bâtiment. L’utilisation de la chapelle, église primitive d’Anse, n’est pas encore définie. On évoquait d’y installer une nouvelle bibliothèque. Finalement, c’est un magnifique écrin qui sert de salle d’exposition et aux activités culturelles.

La plus ancienne mention connue de cet édifice date de 1225 mais elle est très certainement l'église primitive en raison de son emplacement à l'intérieur du castrum gallo-romain.
Elle est désaffectée au XVIIIe siècle et utilisée comme magasin pour stocker le bois nécessaires aux chaudières des mines de Chessy. Au XXe siècle elle sert d'entrepôt à un particulier. La chapelle est un édifice de plan rectangulaire (16 m X 6, 10) à chevet plat. Des fresques médiévales sont visibles sur le mur Est. Elle est restaurée en 1997 et un jardin attenant est dessiné. Elle sert aujourd'hui de lieu d'exposition et accueille des activités culturelles.

Château des Tours

Situé au sud de Anse, il est le témoin principal de la vie médiévale.
Renaud de Forez, archevêque de Lyon, décide de construire une forteresse militaire au nord de Lyon. Le donjon circulaire est construit en 1213-1214. Les courtines et la tour nord en 1216-1217 et le logis seigneurial en 1217-1218. Un hourd dont les bois datent de 1216, classé monument historique, est un des éléments défensifs. Il devient résidentiel à partir du XVe siècle. Les représentants du comte de Lyon, les mansionnaires, le dotent d'un escalier à vis, de galeries, d'archères et d'une bretèche, de nouvelles pièces à vivre.

A la Révolution, il est acheté par la municipalité qui transforme sa grande salle en mairie. Il accueille également la justice de paix comme en témoigne le tympan de la porte de l'escalier.
Le donjon et le logis ont été restaurés dans les années 1980 puis la tour nord et le hourd l'ont été en 2008.
Aujourd'hui il accueille des expositions de peinture et une salle, dédiée à l'archéologie, expose la mosaïque trouvée au XIXe siècle. De nombreuses pièces peuvent être visitées aujourd'hui : salle d'apparat, hourd, prison, archéothèque. La terrasse permet une belle vue à 360°.

Renseignements : ACP (Arts-Civilisation-Patrimoine) site

Vieil Anse

A l'époque gallo-romaine, le chemin de Lugdunum à Matisco (Mâcon) passe par Asa Paulini (Anse) et Ludna (Saint Georges de Reneins).
Située à la confluence de l'Azergues et de la Saône, Anse occupe une situation favorable et stratégique. C'est pourquoi une enceinte gallo-romaine a été construite puis un rempart au XIIIe siècle dont subsistent de nombreux vestiges.
Témoins des siècles passés, demeurent aujourd'hui la chapelle Saint Cyprien, le château de Messimieux (maison de retraite aujourd'hui), la place de la Paneterie, emplacement du four banal, des maisons du XVe et XVIe siècles. Ce quartier a été restauré dans les années 1990.