Histoire de la commune

Paléolithique et néolithique, les premiers témoignages de présence humaine datent du paléolithique et du néolithique. Puis des objets de bronze et de céramique confirment un habitat sur le site du Bourdelan, au nord d'Anse, à proximité du gué sur la Saône.

A l'époque gallo-romaine, Anse était une étape importante sur la voie romaine qui conduit de Lugdunum (Lyon) à Matisco (Mâcon).
Elle est mentionnée dans l'itinéraire d'Antonin (IIIe siècle) sous le nom d' « Asa Paulini ». De nombreux vestiges gallo-romains ont été découverts. Ainsi une vaste villa romaine décorée de mosaïques a été mise à jour à « la Grange du Bief ».
Une partie de cette mosaïque est exposée aujourd'hui au château des Tours.

La Fin IIIe siècle marque le début des grandes invasions. Anse est dotée d'un castrum, enceinte fortifiée dont il reste de nombreux vestiges aujourd'hui.

Au Ve siècle, Anse fait partie du royaume burgonde mais celui-ci est rattaché au royaume des Francs dès 534.
Les vestiges du Haut Moyen Age sont trois fragments d'inscriptions funéraires visibles actuellement dans un mur de l'église Saint-Pierre :

  • celle de la petite Proba, décédée le 13 octobre 498 à l'âge de 5 ans et 8 mois.
  • celle de Vistrigilde, femme burgonde, décédée en 486.
  • celle de Viligisclus, soldat burgonde, mort le 21 juin 524 à la bataille de Vézéronde.

Au Moyen-Age
A l'époque féodale, Anse est rattachée au Comté de Lyon et est administrée par l'archevêque. L'église Saint Romain, disparue en 1752, a été le siège de 8 conciles dont celui instaurant la trêve de Dieu limitant les guerres entre seigneurs.
Sa situation à la frontière de la seigneurie de Beaujeu oblige le comte Renaud de Forez, archevêque de Lyon, à édifier le château des Tours en 1213, ouvrage défensif pour protéger Lyon. Il lui adjoint un rempart et des fossés.
Le château est agrandi au fil des siècles. Il est occupé jusqu'à une époque récente, ce qui explique son état de conservation.

1312 : Anse et le Lyonnais sont rattachés au royaume de France par le roi Philippe Le Bel.

Juin 1340 : Les habitants bénéficient d'une charte de privilèges et de franchise en 1340.

Au XIVe siècle : La fin de la guerre de Cent Ans suite au traité de Brétigny entraîne l'inactivité des mercenaires qui se regroupent en compagnies de routiers et sèment le trouble dans la France entière. Ainsi les Tards Venus conduits par Seguin de Badefol assiègent et prennent Anse en novembre 1364. De là ils écument et pillent la région. Ils quittent Anse en septembre 1365 après avoir obtenu le versement d'une forte rançon.

Au XVIIe siècle, deux hôpitaux existent : l'hôtel Dieu et l'hôpital Saint-Antoine dit « des fiévreux ».
Ces hôpitaux se composaient d'un corps de bâtiment meublé de quelques lits attenant à une modeste chapelle. Une croix marque l'emplacement supposé de Saint-Romain (Hôtel Dieu). Près du pont s'élevait Saint-Martin dont il reste un bas-relief appelé Saint-Cri et quelques éléments de colonne.

Au XVIIe siècle : l'Abbaye de Brienne, première abbaye de Clarisses de la région Lyonnaise devenue abbaye royale, connaît de grandes difficultés : " Elle a l'air d'une ferme où tout tombe en décret ". Tombée en décadence en 1742, elle fut réunie au Couvent de la Déserte à Lyon.

En 1733, le Four Banal est le plus grand de France. Tous les habitants, depuis l'époque féodale, sont obligés d'utiliser ce four seigneurial pour la cuisson du pain contre le versement d'une taxe appelée banalité.

En 1736, François de Sarron, comte de Lyon, crée une école consacrée à l'éducation de 12 enfants choisis parmi les habitants d'Anse.

A l'époque révolutionnaire, le Château des Tours est racheté par la municipalité qui s'y installe ainsi que la justice de paix.

Le 12 Frimaire An II, fête de la raison. On chante l'hymne de la raison à l'église et l'on enlève les " croix, bannières et autres hochets qui avaient si longtemps entretenu nos aïeux dans le fanatisme et l'esclavage.

Le 8 Ventôse de l'An XI, une émeute dresse les Ansoises contre le cardinal Fresh, Archevêque de Lyon : en effet, le curé Arquillière très aimé des Ansoises, doit être remplacé par un doux vieillard, le bon curé Igonin. L'armée est obligée d'intervenir pour que tout rentre dans l'ordre.

Le 13 mars 1815 : Napoléon Ier fait escale à Anse sur le chemin du retour de l'Ile d'Elbe à l'auberge de relais, en haut de l'Ancienne Grande Rue, il mange un oeuf.

En Novembre 1840 : Anse est touchée par la plus importante crue jamais répertoriée : les ¾ du village sont inondés. L'actuelle route de Lyon est coupée pendant 16 jours.
En 1842 : à sa mort, Marie-Thérèse de La Barmondière, habitant le château La Fontaine à Anse, fondatrice du couvent du Sacré-Coeur de Lyon et du collège des Jésuites de Montgré, lègue ses bien au diocèse de Lyon.

En 1860, l'église Saint-Pierre actuelle est construite.

Monument aux morts 1870/71 et 1914/18 classé site

Le 28 août 1944 : Anse est bombardée lors des opérations de Libération du territoire. 

Présentation du livre « ANSE 1939-1945 Une petite ville dans la Tourmente» de Bernard DESCROIX et Michel CHINAL paru en 1991   : Aux portes de notre beau pays beaujolais, entre Lyon et Macon, traversée par la route Nationale 6 et la voie ferrée Paris-Lyon-Marseille, au bord de la Saône, la petite ville de Anse va vivre des événements exceptionnels pendant ces années terribles de 1939 à 1945. Au-delà de la guerre au quotidien, des restrictions, de la collaboration, des prisonniers, des morts au combat, un village de 1.700 habitants va se distinguer parfois comme acteur, le plus souvent comme victime. Avec la chance d'avoir eu pour témoigner, un reporter-photographe en la personne du docteur Nouguier. Mai 40, déferlement des réfugiés du nord et d'Alsace-Lorraine qui fuient l'envahisseur. 19 juin 40, les combats de Montluzin stoppent l'armée allemande qui stationne alors chez nous. Des familles juives se cachent. Février et décembre 40, hivers terribles. La débâcle des glaces de la Saône, rivière d'ordinaire si paisible, fait effondrer, deux fois, les échafaudages du pont en construction. 2 juin 42, premier parachutage de la région, d'instructeurs anglais pour la Résistance. L'un d'eux se pose à deux pas de la gendarmerie. Les résistants, réseau Combat d'abord et F.T.P.F. ensuite se constituent et sabotent les moyens de communication ennemis. 1944, les événements se précipitent : en juin une jeune fille tuée à sa fenêtre, en juillet deux Ansois massacrés au Vercors, fin août cinq jeunes résistants fusillés, un gendarme abattu, un Allemand tué à coups de hache. 28 août, les aviateurs Américains visent le pont du chemin de fer et bombardent le village : 22 victimes, c'est l'épouvante. Les troupes allemandes refluent vers le nord: pillage. Les Mongols terrorisent et violent. 2 septembre, "libération" par les spahis de la 1ère Armée Française. Ils déminent le pont routier. Le lendemain les trois ponts sautent et le clocher brûle. Les zouaves, avant-garde de l'Armée d'Afrique, livrent toute la journée, dans le village, leur premier combat depuis le débarquement de Provence. L'artillerie bombarde. Chars contre arrière-garde allemande. Nombreux prisonniers. Tout cela pour notre petite ville !

livre

1947/1950 : Reconstruction de Anse.

1945-2010 : voir le livre « Visages d'Anse »

Les Maires d'Anse de 1790 à aujourd'hui ...

31 janvier 1790 : Jean François BONNAMOUR
4 juillet 1790 : Pierre BEAU
15 novembre 1790 : Jean NESME
20 novembre 1791 : PURELLE le Jeune
9 décembre 1792 : Joseph BEAU
10 messidor An III : Claude GERMAIN - Jean Marie BURDEL maire provisoire
1 vendémiaire An IX : Pierre SAIN
13 janvier 1806 : Claude GERMAIN
10 janvier 1808 : Jean François CREYTON
6 mai 1813 : Joseph SAIN
6 août 1814 : Sébastien REVIN
30 avril 1826 : Jean SARTON DU JONCHAY
29 janvier 1832 : Jean CLAIRET
5 mai 1839 : Antoine PURELLE
31 octobre 1843 : Baron André GIRAUD DE MONTBELLET
5 novembre 1844 : Jean Marie Félix GILLET
16 septembre 1848 : Antoine PECHET
28 novembre 1858 : Jean Marie CALVET
20 septembre 1865 : Emile DURILLON
13 novembre1870 : Arthur BRENANS
13 mai 1871 : Antoine LAVERRIERE
10 avril 1878 : Claude Antoine REGIPAS
18 mai 1884 : Claude BEAU – réélu les 15 mai 1892 – 17 mai 1897
20 mai 1900 : Eugène BUSSY – réélu les 15 mai 1904 – 17 mai 1908 – 10 septembre 1911 – 10 décembre 1919 – 17 mai 1925 – 19 mai 1929
19 mai 1935 : Jean VACHER – Réélu les 5 novembre 1944 – 6 mai 1945 – 31 octobre 1947 – 7 mai 1953
26 octobre 1958 : Etienne BLONDEL
21 mai 1959 : Marcel REBY – Réélu les 23 mars 1965 – 26 mars 1971
13 mars 1977 : Michel LAMY – Réélu le 5 mars 1983 (décédé le 12 mars 1989)
10 septembre 1989 : Jean Pierre PINAULT – Réélu le 11 juin 1995
13 novembre 1995 : Daniel POMERET – Réélu les 15 septembre 1996 – 18 mars 2001 – 9 mars 2008 - 23 mars 2014 - 25 mai 2020